Pages blanches, taches d'encre et réflexions d'un idéaliste

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samedi 7 juillet 2007

Dans la demeure des rois

A celle qui me surveille via flux RSS, j'espère bien pouvoir ajouter à cet article ce que tu as croqué lors de la soirée culturelle.

Il y a à Paris un tableau, attirant plus qu'aucun autre les regards, grâce au sien qui depuis le XVIe s. intrigue tout le monde. Vraiment tout le monde? Non. Je dois l'avouer, le charme de Mona Lisa n'agit pas sur moi. J'en ai eu la confirmation hier, au Louvre.

Accompagné de Leely -je ne me déplace pas sans mon illustratrice de poche - et de sa soeur Laurie, le début de soirée était consacré à une rapide visite du Louvre. Rapide car nous y sommes arrivés un peu tard pour profiter pleinement des merveilles du palais. Le peu que nous avons pu voir était déjà assez grandiose. Comme en témoigne le dessin d'un Aurélien béat devant un plafond richement décoré.

Dans le palais Denon, réservé aux peintures françaises et italiennes, nous avons pu voir la très fameuse Joconde de Léonard de Vinci, le Radeau de la Méduse de Géricault ou encore, la Liberté guidant le peuple de Delacroix.
Pour la Joconde, c'était un peu le passage obligé. Une petite foule se pressait devant Mona, et nous l'avons observée d'un peu loin. Nous nous sommes en revanche arrêtés plus longtemps devant le radeau de la méduse. Le tableau est impressionnant, captivant et effrayant à la fois, dramatique surtout. Les corps sont tendus, les naufragés désespérés en distinguant une voile au loin: il n'ont que peu d'espoir d'être secourus, et leur désespoir est d'autant plus marquant que le tableau est sombre, dans son thème et dans ses couleurs.

Mon préféré reste celui de Delacroix. Le drapeau tricolore, la scène révolutionnaire, nourrissent mon coté de fier gaulois. Il semblerait que cette idée soit à la mode avec notre tout beau, tout neuf, ministère de l'identité nationale. Blague à part, ce tableau est l'un des rares que je connais, pour l'avoir étudié en cours d'art plastique il y a quelques années. Déja il m'avait marqué, avec cette Marianne-Liberté en son centre, accompagné, d'un gavroche révolutionnaire. Je trouvais la tableau à la fois simple et expressif, en le voyant en vrai, sa taille n'a fait qu'assurer mon sentiment.
Cependant, ce tableau s'il peut faire penser à la Révolution française de 1789, illustre en fait la révolution de 1830, dite "des Trois Glorieuses". Du 27 au 29 juillet, un mouvement populaire initié par des républicains pousse à la fuite Charles X (1824-1830), roi de France plus rigide que son prédécesseur Louis XVIII (1815-1824)et voit l'arrivée au pouvoir du champion des libéraux Louis Philippe d'Orléans (1830-1848). Leur modèle est une monarchie constitutionnelle à l'anglaise Delacroix aurait annoncé: "si je n’ai pas vaincu pour la Patrie, au moins peindrai-je pour elle..."

Un peu plus loin, un tableau intitulé la Jeune Martyre nous a laissé bouche bée. Attribué à un peintre que je ne connaissais pas du nom de Delaroche , le tableau représente une jeune fille morte immergée. Le travail sur les reflets de l'eau est magnifique, hélas, nous n'avons pas appris grand chose, la plaquette donnant des infos sur le tableau était très incomplète.

Les conservateurs n'étant pas particulièrement noctambules, nous avons quitté le Louvre , assez tôt, mais suffisament tard pour souffrir d'un vent frais digne de l'automne. Etes-vous sûrs que l'on est en juillet? Nous avons fini la soirée dans un restaurant italien où personne dans les employés ne semblait parler français, et étonnement, pas non plus italien... J'ai parfois du mal à comprendre Paris.

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