Pages blanches, taches d'encre et réflexions d'un idéaliste

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dimanche 1 juillet 2007

Recherche mains (et poignets) en état de fonctionnement.

Il y avait ce dimanche un parkourday à la Défense, organisé par les Yakous et auquel j'aurais du participer. A cette occasion, David des Dijon Parkour Crew était aussi sur Paris. Nous nous sommes donc retrouvés samedi soir à Paris, porte d'Evry pour tracer ensemble en prévision du lendemain.
Le temps de rentrer me changer, manger puis de repartir, je le rejoins vers 21h30.



Porte d'Evry, des complexes HLM fournissent aux traceurs un immense terrain de jeu. Je m'échauffe et commence à m'amuser avec David, qui me montre le saut de chat / saut de bras qu'il a passé un peu plus tôt. Je répète à plusieurs reprises un passe muraille (voir les vidéos en lien). En somme: tout commence bien.
Tran, Victor et deux ou trois jeunes du quartier viennent regarder et on leur montre quelques mouvements, en essayant de leur expliquer ce qu'est la discipline. Passements, sauts de précision c'est une petite session tranquille, probablement trop, je ne suis pas assez concentré.



Alors que l'on commence à rentrer, nous exécutons un aller-retour en sauts de précision d'un muret à un autre. C'est en désescaladant le muret que survient le drame...
David passe devant, et j'effectue le mouvement juste derrière lui. Les mains en appui sur le mur, je me laisse glisser. Hélas, avant que je ne me sois positionné comme il aurait fallu, l'un de mes pieds glisse. Mal placé, je n'arrive pas à me retenir avec les bras et je tombe en arrière d'une hauteur de 2m à 2m50. Je ne suis pas suffisament en arrière pour tomber sur la tête sans compter que j'ai mon sac à dos avec un pull dedans pour amortir: je suis bien parti en revanche pour tomber sur le coccyx... Sachant que je tiens encore à pouvoir m'asseoir, je mets le poignets pour amortir, c'est exactement ce qui arrive. J'ai donc un léger bleu sur le derrière mais j'encaisse dans les poignets un gros choc. Chaud, je ne ressens pas encore trop la douleur. Nous continuons tranquillement puis nous nous séparons, nous donnant rendez-vous à la Défense pour le lendemain. Seul en attendant le métro, je maintiens mon poignet gauche avec la main droite, sentant déjà une gêne plus accentuée: j'ai du mal à ouvrir la main et la douleur se réveille.

Après un changement de métro, un type complètement bourré vient s'asseoir à coté de moi. Le sentant s'appuyer sur moi, je place mon coude de manière à ce qu'il ressente une douleur si jamais il se laisse trop aller. A trois reprises, je le sens s'appuyer et se remettre aussitôt droit. Finalement il se retourne vers moi:
_ "T'es balèze dis donc tu prends deux places"
_"Moi? Non, je crois plutôt que tu viens t'appuyer sur moi. J'ai vraiment l'air costaud"
_"Je sais pas mais tu prends de place." Puis il continue: " J'ai 33 ans tu sais ça? T'as quel age toi? J'ai 33 ans et je suis serveur, mais ce soir je suis complètement bourré"
_"Oui je vois ça." Malicieusement, je lui réponds. "J'ai treize ans de moins".
_"Et ça fait combien?". Je saisis dans son regard qu'il est incapable de calculer dans son état.
_"20 ans"
_"Et tu fais quoi?"
_"Je suis étudiant, je fait de l'histoire"
_"Mais ça rapporte pas?"
_"Je préfère encore étudier quelquechose qui me plaît et gagner peu".
_"Ah ouais, ça c'est bien parlé!"
Heureusement, le métro arrive à Denfert où je récupère mon RER. Le changement me sauve de l'haleine alcoolisée de ce compagnon pour le moins collant. Pendant ce temps, je me sens un peu nauséeux. C'est mauvais signe, synonyme d'une douleur déjà importante.

Enfin à l'appartement, je passe un bon moment les poignets dans la glace et ne peux m'empêcher de prendre deux dolipranes. Je ne suis plus chaud, la douleur est là. Vu l'état de mes poignets, je ne pourrai pas tracer demain. Finalement, j'annule pour le parkourday, prévenant David. Il m'est difficile de tenir une petite cuillère, comment pourrais-je tracer et mettre le poids de mon corps sur des articulations blessées?
Je suis motivé, pas téméraire. Demain, j'irai donc voir un médecin, espérant qu'il ne m'arrêtera pas pour le boulot. Si je suis incapable de porter un carton, je peux encore vendre! Dans l'immédiat, c'est les poignets bandés, pour éviter de forcer dessus que je tape sur le clavier ces quelques mots.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Where the hell does this Sony laptop come from?!